Doué-la-Fontaine
Doué-la-Fontaine (commune déléguée) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Saumurois |
Commune | Doué-en-Anjou |
Note(s) | Regroupement du 30 décembre 2016 |
Anciennes communes |
Doué-la-Fontaine est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), au sud d'Ambillou-Château et de Louresse-Rochemenier. Elle est rattachée depuis 2016 à la commune de Doué-en-Anjou dont elle est le chef-lieu.
Ses habitants s'appellent les Douessin(e)s.
Situation administrative
En 1933 Doué devient Doué-la-Fontaine. La ville englobe trois anciennes communes et leurs villages :
- La Chapelle-sous-Doué, établie autour d'une villa carolingienne du Xe siècle, réunie à Doué en 1841 ;
- Douces, mentionnée au XIe siècle, rattachée à Doué en 1964 ;
- Soulanger mentionnée au IXe siècle, rattachée à Doué en 1964[1],[2],[3].
Un nouveau rapprochement intervient le 30 décembre 2016 avec la création de la commune nouvelle de Doué-en-Anjou issue du regroupement des communes de Brigné, Concourson-sur-Layon, Doué-la-Fontaine, Forges, Meigné, Montfort, Saint-Georges-sur-Layon et Les Verchers-sur-Layon. Doué-la-Fontaine devient une commune déléguée[4].
La commune de Doué-la-Fontaine est jusqu'alors membre de la communauté de communes de la région de Doué-la-Fontaine, et se trouve dans le canton de Doué-la-Fontaine (Doué en 1793 et 1801[5], Doué-la-Fontaine en 1964), dont elle est bureau centralisateur, et l'arrondissement de Saumur.
Son code commune (Insee) est 49125 et son code postal est 49700. Ses habitants se nomment Douessin, Douessine. Sa population est de 7 442 habitants en 1999, 7 442 en 2006 (elle fait alors partie des dix communes les plus peuplées du département) et de 7 547 en 2016[6].
Histoire et patrimoine
La ville est créée autour d'une motte du XIe siècle et de la collégiale Saint-Denis du XIIe s. L'habitat humain y est ancien, datant de la Préhistoire. Au Moyen Âge, Doué dépend d'Angers et La Chapelle-sous-Doué de Poitiers. Des biens de Doué appartiennent au IXe siècle aux moines de Cunaud, puis au comte d'Anjou. Le château élevé à la fin du Xe siècle est dévasté au XIIe, puis reconstruit. Au XVIe, Doué se trouve au cœur d'une zone ravagée par les Catholiques et les Huguenots. La ville dépend au XVIIIe de l'élection et de la subdélégation de Saumur[3],[7].
Après avoir absorbée La Chapelle-sous-Doué en 1841, Doué fusionne le 1er octobre 1964 avec les communes voisines de Douces et de Soulanger[1],[2].
Sites patrimoniaux de Doué-la-Fontaine[8],[9] :
- les arènes, ensemble de carrières aériennes et souterraines à Douces ;
- la cabane de vigneron de La Haie-Georgine, du XIXe siècle ;
- la chapelle Saint-Gilles à Soulanger, des XIIe, XVIe et XIXe siècle ;
- le château de Soulanger (classé MH), du XVIIIe siècle, et dont il ne reste plus que le soubassement et les écuries (écuries Foulon) ;
- plusieurs ensembles d'édifices à cour commune ;
- les ruines de la collégiale Saint-Denis (classée MH) du XVIIIe siècle ;
- le couvent de Récollets, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
- l'église Notre-Dame Saint-Hilaire à La Chapelle-sous-Doué, des XIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
- l'église Saint-Maurice à Douces, du XIXe siècle ;
- l'église Saint-Pierre ;
- les fours à chaux, du XIXe siècle ;
- l'hôtel de la Goberderie, des XVIe et XIXe siècles, comprenant des parties troglodytiques ;
- le lavoir des Fontaines ;
- les maisons d'horticulteurs ;
- plusieurs maisons anciennes, dont celle dite la Monaie (XVe-XIXe), celle dite la Bouette (XVIe et celle dite la Grange (XVIe-XIXe), et maisons de vigneron (à Soulanger) des Douves et de la Petite-Bilange (XVIIe) ;
- le manoir dit la Cour de Douces (XVe-XIXe), manoir de la Crilloire (XVIe-XIXe), manoir de la Galonnière ou du Petit Riou (XIXe, manoir Lambray (XVIe-XVIIe), manoir de la Saulaie[note 1] (XVe-XVIe), manoir de Rohé (XVIe) ;
- les restes d'une motte féodale et d'un donjon (inscrit MH), des IXe, Xe et XVe siècles, et Aula Carolingienne, vestiges d'une maison découverts à la suite de fouilles archéologiques à la fin des années 1960 ;
- le moulin à vent de Douces, moulin à blé dit Moulin Cartier, moulin des Conillères à Soulanger (XVIIIe), moulin à vent à moudre le plâtre de La Saulaie (XIXe), moulin à blé des Varennes (XIXe) ;
- l'ancien prieuré de Bénédictins dit l'Abbaye à Soulanger, des XVe, XVIIIe et XIXe siècles ;
- le site troglodytique des Perrières, qui après avoir servi de champignonnières, d'habitat, a été réhabilité en site touristique ;
- le site de la Seigneurie (inscrit MH), carrière souterraine de fabrication de sarcophage datant du haut Moyen Âge.
L'église Saint-Léger, du haut Moyen Âge, en ruine au XVIIe siècle, est détruite[8].
Capitale des roses
Les pépinières et les roseraies sont particulièrement importantes à Doué. Elles se développent au XVIIIe siècle. Joseph François Foullon, grand propriétaire, y développe ses jardins. Les rosiers sont une culture qui exige une main-d'œuvre expérimentée (plantations, écussonnage, nettoyage). Dans les années 1930, plus de 400 000 rosiers sont plantés chaque année[10]. Dans les années 1970, la production annuelle de rosiers est d'environ 3,5 millions de plants[11], et au début du XXIe siècle entre cinq et sept millions de rosiers par an[12],[13], ce qui en fait le premier centre de production de plants de rosiers en Europe.
À voir :
- Chemins de la rose, roseraie située au parc de Courcilpleu, jardin à l'anglaise sur 4 hectares[14] ;
- En juillet, journées de la Rose.
Loisirs et culture
Divers équipements et services culturels sont présents à Doué, dont un théâtre, une médiathèque, membre du réseau des bibliothèques saumuroises, un cinéma et une école intercommunale de musique[15],[16],[17]. La commune participe également à Anjou Théâtre, établissement de coopération culturelle dédié au théâtre associant le Département et les communes de Doué et du Plessis-Macé, produisant notamment le festival d'Anjou et Très tôt en scène[18].
La station de radio angevine RPSFM émet autour des villes de Doué-la-Fontaine, Baugé et Langeais[19]. Saumur Kiosque est un journal en ligne angevin dédié au Saumurois couvrant notamment les villes de Saumur et de Doué-la-Fontaine[20].
L'offre touristique valorise les mondes souterrain, animal, végétal. Son territoire comporte plusieurs sites à visiter comme[21] :
- le Mystère des faluns, constitué de galeries souterraines (troglodytes) ;
- le Bioparc zoo, parc animalier abritant plus de soixante-dix espèces animales et cadre naturel consacré à la protection des espèces menacées ;
- le musée Aux anciens commerces, situé aux écuries du château des Basses-Minières, reconstitution de boutiques d'autrefois.
Espace et territoire
Doué-la-Fontaine s'étend sur 35,9 km2 (3 590 hectares) et son altitude varie de 48 à 105 mètres[22]. Son territoire se partage entre les plaines et coteaux du Saumurois, et les coteaux du Layon et de l'Aubance[23]. La grande partie de son étendue était occupée au Miocène par la mer des Faluns qui a laissé une couche importante (8 à 20 mètres d'épaisseur) de dépôts coquilliers agglomérés. Ce sous-sol a été exploité au fil des âges, les habitants de ce territoire creusant des souterrains, des galeries et tout un habitat troglodytique. Ce creusement se retouve sur des dizaines de kilomètres, résultat d'une extraction de pierre appelée « falun » utilisée dès le Moyen Âge pour la construction[1],[24].
Doué est dans le périmètre du parc naturel Loire-Anjou-Touraine, zone de préservation et de protection située entre Tours et Angers[25], et la zone de la Plaine de Douces est classée espace naturel sensible (ENS)[26]. Le Douet, affluent du Layon, passe sur le territoire de la commune[27].
Cinq sites de Doué-la-Fontaine à découvrir : Le mystère des faluns, avec scénographie au sein de caves cathédrales en ogives, le Bioparc de Doué, zoo troglodytique comptant plus de 1 400 animaux, le musée Aux anciens commerces, avec répliques d'anciennes boutiques, le site Troglodytes et sarcophages, présentant les usages de ces souterrains depuis 1 500 ans, et Les chemins de la Rose, roseraie comptant une collection de plus de 10 000 rosiers[28]. Un circuit pédestre de découverte de la ville part du site des Perrières.
Localités aux alentours : Forges (3,2 km), Montfort (4,7 km), Les Verchers-sur-Layon (4,8 km), Dénezé-sous-Doué (5,4 km), Brossay (5,6 km), Concourson-sur-Layon (5,8 km), Louresse-Rochemenier (6,0 km), Meigné (6,3 km), Cizay-la-Madeleine (6,6 km) et Saint-Georges-sur-Layon (7,3 km)[29].
Notes
Voir aussi les formes anciennes du nom.
Sur le même sujet : La Chapelle-sous-Doué, Douces et Soulanger. Mention de Doué dans les usages ruraux à propos des pépinières industrielles.
Notes
- ↑ À propos de La Saulaie, voir Saulaie (lieu-dit).
Références
- ↑ a b et c Dict. Célestin Port 1978 (t. 2), op. cit., p. 55
- ↑ a et b Arrêté préfectoral du 31 juillet 1964, dans le Recueil des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, 1964, p. 401.
- ↑ a et b Ministère de la Culture (Région Pays de la Loire), Base Mérimée - Ville [de Doué-la-Fontaine] (IA00033115), avant 1987
- ↑ Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BSFL-2016-123 du 23 septembre 2016 — Voir création de la nouvelle commune de Doué-en-Anjou (2016).
- ↑ École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Doué-la-Fontaine, 2007
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2016)
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 55-63
- ↑ a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée (Doué-la-Fontaine), août 2012
- ↑ Le Kiosque Saumur, Histoire locale. Doué-en-Anjou, la ville aux nombreux sites remarquables, 10 avril 2022
- ↑ I. Deguil, L'horticulture en Anjou, dans Annales de Géographie, t. 42, n° 240, 1933, p. 601-609
- ↑ Dict. Célestin Port de 1978 (t. 2), op. cit., p. 56
- ↑ Ouest-France Entreprises, Cette cité produit cinq millions de rosiers par an, 11 juillet 2014 (cinq millions de rosiers)
- ↑ Ouest-France, Doué-la-Fontaine. La fête aux cent mille roses dans les caves troglo, 12 juillet 2015 (sept millions de rosiers)
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Maine-et-Loire. Une cinquantaine de jardins d'exception à découvrir, 30 mai 2018
- ↑ Mairie de Doué-la-Fontaine, Vie culturelle, novembre 2016
- ↑ Mairie de Doué-en-Anjou, Médiathèque de Doué-en-Anjou, octobre 2019
- ↑ Réseau des bibliothèques de la communauté d'agglomération Saumur Val-de-Loire, septembre 2019
- ↑ EPCC Anjou Théâtre, Qui sommes nous, mai 2016
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Y. G.), Parçay-les-Pins. Quel avenir pour la radio associative ?, 5 septembre 2019
- ↑ Saumur Kiosque (IGNIS Communication), 2021-2022
- ↑ Office de tourisme de Doué-la-Fontaine et sa région, Sites à visiter, novembre 2016
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ Le Kiosque Saumur, Du 13 au 16 juillet à Doué-en-Anjou. Les journées de la rose reviennent pour une nouvelle édition, 12 juillet 2023
- ↑ PNR Loire-Anjou-Touraine, 2012
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ IGN et BRGM, Géoportail (Doué-la-Fontaine 49), mai 2012
- ↑ Ouest-France (Coraline Brouez), Maine-et-Loire. Le patrimoine exceptionnel de Doué-en-Anjou se dévoile en cinq incontournables, article publié le 20 mai 2021 et réédité le 3 mars 2023
- ↑ Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Doué-la-Fontaine (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
Autres données
- • Liste des communes en 2016
- • Altitudes en 2014
- • Populations 2013, en vigueur au 1er janvier 2016
- • Superficies en 2014
- • Divisions administratives et électorales en 2014