« La Tourlandry » : différence entre les versions

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'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans le [[Chemillois (mot)|Chemillois]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis 2015 à [[Chemillé-en-Anjou]] dont elle est une commune déléguée.
'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans le [[Chemillois]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis 2015 à [[Chemillé-en-Anjou]] dont elle est une commune déléguée.


C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
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== Situation administrative ==
== Situation administrative ==
La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>.
La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>. Elle cède une partie de son territoire en 1853 pour former [[Les Gardes]]<ref>Loi n° 443 du 1{{er}} juin 1853 relative à la création de la commune des Gardes, ''Bulletin des lois de l'Empire français'', XI{{e}} série, tome 1{{er}}, Imprimerie impériale (Paris), du 4 juin 1853, p. 907-908 ([[Notre-Dame-des-Gardes|lire]]).</ref>.


Un rapprochement intervient à la fin le {{date|15 décembre 2015}} avec la création de la [[Création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)|commune nouvelle]] de [[Chemillé-en-Anjou]] issue du regroupement des communes de [[Chanzeaux]], [[La Chapelle-Rousselin]], [[Chemillé-Melay]], [[Cossé-d'Anjou]], [[La Jumellière]], [[Neuvy-en-Mauges]], [[Sainte-Christine]], [[Saint-Georges-des-Gardes]], [[Saint-Lézin]], [[La Salle-de-Vihiers]], La Tourlandry et [[Valanjou]]. La Tourlandry devient une commune déléguée<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58'', du 24 septembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)]].</ref>.
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Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]].
Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]]<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>.


Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Mairie de Chemillé-en-Anjou, ''La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry'', 2018-2022</ref>. Sa population est de {{unité|1198|habitants}} en 1999, {{formatnum:1214}} en 2006 et {{formatnum:1409}} en 2015<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.
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== Histoire et patrimoine ==
== Histoire et patrimoine ==
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la [[Glossaire#S|sénéchaussée]] et du [[Glossaire#P|présidial]] d'[[Angers]], ainsi que de l'[[Glossaire#E|élection]] de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la {{abréviation|sénéchaussée|sous l'Ancien Régime, lieu du tribunal dont le sénéchal était le chef}} et du {{abréviation|présidial|tribunal de justice de l'Ancien Régime}} d'[[Angers]], ainsi que de l'{{abréviation|élection|subdivision financière de la France de l'Ancien Régime}} de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  


La famille de la Tour-Landry conserva la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.
La famille de la Tour-Landry conservera la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.


Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
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* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
* La demeure dite château de la Tourlandry, du {{XVIIIs}} ;
* La demeure dite château de la Tourlandry, du {{XVIIIs}}, bordée de deux tourelles du {{XVIIe}} et entourée de {{unité|3|hectares}} de parc et jardins, dont l'origine remonte au {{XIe}} s. avec le seigneur Landry qui érige une tour qui donnera son nom à la demeure puis au village ;
* L'église Saint-Vincent, du {{XIXs}}, de style dit romano-byzantin ;
* L'église Saint-Vincent, du {{XIXs}}, de style dit romano-byzantin ;
* Le vieux clocher, du {{XIXs}}, vestige de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent-de-Saragosse ;
* Le vieux clocher, du {{XIXs}}, vestige de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent-de-Saragosse ;
[[Fichier:Tourlandry Vestiges de l'ancienne église Saint-Vincent.jpg|upright=0.8|vignette|alt=Photographie du vieux clocher, vestige de l'ancienne église.]]
[[File:Tourlandry Vestiges de l'ancienne église Saint-Vincent.jpg|thumb|upright=0.8|alt=Photographie du vieux clocher, vestige de l'ancienne église.]]
* L'ensemble commémoratif dit les Treize-Croix, du {{XIXs}}, mémorial de 13 victoires des catholiques sur les huguenots aux {{XVIe}} et {{XVIIs}}s ;
* L'ensemble commémoratif dit les Treize-Croix, du {{XIXs}}, mémorial de 13 victoires des catholiques sur les huguenots aux {{XVIe}} et {{XVIIs}}s ;
* La ferme au lieu-dit Le Château ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la ferme de la Vainerie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}) ;
* La ferme au lieu-dit Le Château ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la ferme de la Vainerie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}) ;
* La grotte de Lourdes dite grotte de l'Agonie ;
* La grotte de Lourdes dite grotte de l'Agonie ;
* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière, en forme ovoïde ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]], de type [[moulin-tour]], dit moulin de la Vollerie<ref name="of-26oct2022">Ouest-France, ''La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges'', 26 octobre 2022</ref>, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]], de type [[moulin-tour]], dit moulin de la Vollerie<ref name="of-26oct2022">Ouest-France, ''La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges'', 26 octobre 2022</ref>, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.
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== Notes ==
== Notes ==
Bibliographie
Bibliographie
:* Michel Samson, ''Histoire de La Tourlandry'', Hérault éditions (Maulévrier), 1986
:* {{Ouvrage |auteur=Michel Samson |titre=Histoire de La Tourlandry |éditeur=Hérault |lieu=Maulévrier |année=1989 |pages totales=221 |isbn=2-903851-56-5 |bnf=34999600 }}.
:* {{Ouvrage |auteur=René Malinge |titre=La Tourlandry : histoire municipale de 1803 à nos jours |éditeur=Hérault |lieu=Maulévrier |année=2007 |pages totales=256 |isbn=2-7407-0233-7 |bnf=41160345 }}.


Sources et annotations
Sources et annotations
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: Les [[La Tour Landry|formes anciennes]] du nom.
: Les [[La Tour Landry|formes anciennes]] du nom et [[Chemillois (mot)]].


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Dernière version du 7 novembre 2025 à 18:12

La Tourlandry
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Chemillé-en-Anjou
Note(s) Regroupement
du 15 décembre 2015
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

La Tourlandry est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Chemillois, à l'est de Saint-Georges-des-Gardes et au nord de Vezins. Elle est rattachée depuis 2015 à Chemillé-en-Anjou dont elle est une commune déléguée.

C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire[1].

Ses habitants sont appelés les Landericien(ne)s.


Situation administrative

La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'Ancien Régime[2]. La Tour Landry puis La Tourlandry[3]. Elle cède une partie de son territoire en 1853 pour former Les Gardes[4].

Un rapprochement intervient le 15 décembre 2015 avec la création de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou issue du regroupement des communes de Chanzeaux, La Chapelle-Rousselin, Chemillé-Melay, Cossé-d'Anjou, La Jumellière, Neuvy-en-Mauges, Sainte-Christine, Saint-Georges-des-Gardes, Saint-Lézin, La Salle-de-Vihiers, La Tourlandry et Valanjou. La Tourlandry devient une commune déléguée[5].

Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes de la région de Chemillé, et se trouve dans le canton de Chemillé-Melay (Vezins en 1793, Chemillé en 1801) et l'arrondissement de Cholet[6].

Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes[3],[7]. Sa population est de 1 198 habitants en 1999, 1 214 en 2006 et 1 409 en 2015[8].

Histoire et patrimoine

À la fin du Xe siècle, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de Vihiers. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du XIe siècle. Au XVIIIe, La Tourlandry dépend de la sénéchaussée et du présidial d'Angers, ainsi que de l'élection de Montreuil-Bellay[9],[3].

La famille de la Tour-Landry conservera la terre jusqu'au XVe siècle. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin[9],[3],[10].

Éléments du patrimoine[11],[9],[12] :

  • La chapelle du cimetière, du XIXe siècle, œuvre de l'abbé Pierre Vincent, curé bâtisseur de La Tourlandry de 1856 à 1897[13] ;
  • Le château de la Giraudière, du XIXe siècle ;
  • Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
  • La demeure dite château de la Tourlandry, du XVIIIe siècle, bordée de deux tourelles du XVIIe et entourée de 3 hectares de parc et jardins, dont l'origine remonte au XIe s. avec le seigneur Landry qui érige une tour qui donnera son nom à la demeure puis au village ;
  • L'église Saint-Vincent, du XIXe siècle, de style dit romano-byzantin ;
  • Le vieux clocher, du XIXe siècle, vestige de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent-de-Saragosse ;
Photographie du vieux clocher, vestige de l'ancienne église.
  • L'ensemble commémoratif dit les Treize-Croix, du XIXe siècle, mémorial de 13 victoires des catholiques sur les huguenots aux XVIe et XVIIe siècles ;
  • La ferme au lieu-dit Le Château (XVIIIe-XIXe), la ferme de la Vainerie (XVIIIe-XIXe) ;
  • La grotte de Lourdes dite grotte de l'Agonie ;
  • La maison dite le Roc (XVIIIe-XIXe), la maison du Petit-Chiron (XVIIIe-XIXe), la maison dite l'Aumônerie (XVIIe-XIXe), la maison de l'Ambatterie (XVIIIe-XIXe), la maison du Sacristain (XVIIIe-XIXe), la maison de la Confordière (XVIIIe-XIXe), la maison de la Rose-Lizée (XVIIIe-XIXe), la maison du 17 de la Grande-Rue (XVIe) ;
  • Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière, en forme ovoïde ;
  • Le moulin à vent, de type moulin-tour, dit moulin de la Vollerie[14], des XIXe et XXe siècles ;
  • Le puits dit fontaine de la Denèchère.

La tour érigée au Xe siècle a ajourd'hui disparue. L'actuel château du XIXe siècle a succèdé aux précédents[3],[9].

L'Association pour la valorisation du patrimoine landericien (AVPL) participe à la préservation du patrimoine local[15]. Réalisant divers entretiens sur les monuments de la commune, elle a par exemple repeint la grille d'entrée de la chapelle du cimetière[16]. Elle organise également des sorties de découvertes du patrimoine landéricien[17] ou des expositions[18].

L'assemblée générale 2022 de l'Association de sauvegarde des moulins d'Anjou s'est déroulée au moulin de la Vollerie[14].

Loisirs et culture

On y trouve une bibliothèque, intégrée au réseau des bibliothèques de la région de Chemillé[19].

Le comité des fêtes de La Tourlandry organise des manifestations, comme en juillet l'assemblée communale[20].

Le groupe vocal des Compagnons de La Tourlandry est originaire de la commune. Douze jeunes landericiens se présentent en 1959 au concours national de la Coupe de la Joie, concours culturel des années 1950, qu'ils remportent à Annecy devant plus de 20 000 personnes. Cette victoire marque le début de leur carrière[21].

Espace et territoire

La colline de la Trottière (commune de La Tourlandry) est le point culminant du département de Maine-et-Loire à 216 mètres[1],[22].

La Tourlandry s'étend sur 19,34 km2 (1 934 hectares), dans le secteur Sud de Chemillé-en-Anjou, et son altitude varie de 120 à 216 mètres[23]. Son territoire se situe sur le plateau des Mauges[24].

Localités aux alentours : Cossé-d'Anjou (2,7 km), Vezins (2,9 km), Melay (4,3 km), Coron (4,4 km), Saint-Georges-des-Gardes (4,7 km), La Salle-de-Vihiers (4,8 km), Chanteloup-les-Bois (5,6 km), Trémentines (7,2 km), Chemillé (7,7 km) et Nuaillé (9,3 km)[25].

Notes

Bibliographie

  • Michel Samson, Histoire de La Tourlandry, Hérault (Maulévrier), 1989, 221 pages (ISBN 2-903851-56-5) (notice BnF no FRBNF34999600).
  • René Malinge, La Tourlandry : histoire municipale de 1803 à nos jours, Hérault (Maulévrier), 2007, 256 pages (ISBN 2-7407-0233-7) (notice BnF no FRBNF41160345).

Sources et annotations

  1. a et b IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.
  2. Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».
  3. a b c d et e Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110
  4. Loi n° 443 du 1er juin 1853 relative à la création de la commune des Gardes, Bulletin des lois de l'Empire français, XIe série, tome 1er, Imprimerie impériale (Paris), du 4 juin 1853, p. 907-908 (lire).
  5. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58, du 24 septembre 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015).
  6. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry, 2007
  7. Mairie de Chemillé-en-Anjou, La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry, 2018-2022
  8. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2015)
  9. a b c et d Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 555-559
  10. Dict. Célestin Port de 1996, op. cit., p. 560
  11. Ministère de la Culture, Base Mérimée (La Tourlandry), juillet 2012
  12. Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), Notre patrimoine local, 2013-2016
  13. Le Courrier de l'Ouest, Chemillé-en-Anjou. La grille de la chapelle du cimetière est en restauration, 3 août 2024
  14. a et b Ouest-France, La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges, 26 octobre 2022
  15. Le Courrier de l'Ouest, Chemillé-en-Anjou. Un nouveau bureau à l'association pour la valorisation du patrimoine landericien, 5 décembre 2021
  16. Ouest-France, Chemillé-en-Anjou. De la peinture pour la finition de la chapelle, 6 août 2024
  17. Ouest-France, Chemillé-en-Anjou. Une balade historique et gourmande, 20 juillet 2024
  18. Le Courrier de l'Ouest, Chemillé-en-Anjou. Plus de 200 photos anciennes exposées ce week-end au foyer culturel, 21 mars 2024
  19. Communauté de communes de la région de Chemillé, Chemillé Melay - Médiathèque Victor Hugo, 2015
  20. Le Courrier de l'Ouest, Chemillé-en-Anjou. Comité des fêtes : un beau week-end d'animations lors de l'assemblée, 29 juillet 2024
  21. Ouest-France (Sylvie Arnaud), L'histoire « unique » des Gitans de La Tourlandry, 20 novembre 2013
  22. Dict. Célestin Port de 1996, op. cit., p. 555
  23. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  24. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  25. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de La Tourlandry (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
Les formes anciennes du nom et Chemillois (mot).

Autres données

Liste des communes en 2015
Anciennes communes 2015
Populations 2012, en vigueur au 1er janvier 2015
Altitudes en 2014
Superficies en 2014
Divisions administratives et électorales en 2014