Layon
Le Layon | |
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Type | Rivière |
Territoire | Saumurois |
De | Cléré-sur-Layon |
À | Chalonnes-sur-Loire |
Notes | 84 km en Maine-et-Loire Bassin-versant du layon |
Cours d'eau de Maine-et-Loire |
Le Layon angevin court sur 84 kilomètres en Maine-et-Loire[1]. Cette rivière du centre-ouest de la France, se trouve au sud de la Loire, et délimite les régions naturelles des Mauges (à l'Ouest) et du Saumurois (à l'Est).
Il est canalisé au XVIIIe siècle pour répondre aux besoins du commerce viticole[2] et de l'industrie.
Cours d'eau
Le Layon (on prononce Léyon[3]) est un petit affluent de la Loire de 90 kilomètres de longueur, dont la rive droite forme un coteau escarpé. Après avoir pris sa source dans le département des Deux-Sèvres (Saint-Maurice-la-Fougereuse), il termine son cours en rejoignant la Loire à Chalonnes[4],[5],[6],[7]. Il s'accroît successivement de nombreux ruisseaux venant de différents points[8].
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, avec une période de hautes eaux en hiver.
Partagé entre le Saumurois et les Mauges, le bassin-versant du Layon est constitué du Layon et de ses affluents, le Douet, le Lys, la Vilaine, l'Arcison, le Javoineau, l'Hyrôme et le Jeu[9].
Affluents
Les principaux affluents du Layon sont[5] :
- la Gaubretière,
- le Pont Moreau,
- la Soire,
- le Douet,
- le Livier,
- le Lys,
- l'Arcison,
- le Javoineau,
- le Dreuille,
- l'Hyrôme,
- le Jeu.
Communes angevines traversées
Dans le Maine-et-Loire, cette rivière traverse le territoire des communes de :
Cléré-sur-Layon, Passavant-sur-Layon, Nueil-sur-Layon, Les Verchers-sur-Layon, Concourson-sur-Layon, Saint-Georges-sur-Layon, Faveraye-Mâchelles, Thouarcé, Champ-sur-Layon, Faye-d'Anjou, Rablay-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Saint-Lambert-du-Lattay, Saint-Aubin-de-Luigné, Chaudefonds-sur-Layon et Chalonnes-sur-Loire[10].
Le Lys, principal affluent du Layon, traverse sur son parcours de 30 km les communes de La Tourlandry, où il prend sa source, Coron, Vihiers, Montilliers, Aubigné et Faveraye-Mâchelles[11].
Tout au long du Layon (rivière), sa vallée se compose de coteaux chargés de vignes, de prairies humides, de cultures et de peupleraies. Sa géologie se compose principalement de roches volcaniques et de calcaires primaires.
Canalisation du Layon
Il n'existe ni chemins de fer ni grandes routes aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui compliquent les échanges commerciaux. Le Layon est alors la seule artère traversant le sud de l'Anjou vers la Loire. Des travaux sont entrepris dans le dernier quart du XVIIIe pour le rendre navigable à l'initiative de la Compagnie des mines de houille de Saint-Georges-Châtelaison pour exporter son charbon. L'aménagement est placé sous la protection de Monsieur, frère de Louis XVI, et l'appellation « Canal de Monsieur » est adoptée pour son cours de Saint-Georges-sur-Layon à Chalonnes-sur-Loire. Le lit est recreusé et 24 écluses sont installées[12],[13],[14].
La canalisation du Layon a pour conséquence le déplacement de l'entrepôt des Ponts-de-Cé vers Chalonnes. Un trafic important s'installe sur cette voie devenue navigable, sans pour autant avoir d'impact important sur le transport des vins. Mais à la Révolution, les affrontements entre Républicains et Vendéens sur ses rives, dont le cours constitue une défense naturelle, ruinent ses installations. Les ouvrages ne seront ensuite quasiment pas restaurés, d'autant que le chemin de fer se développe. Le canal est déclassé des voies navigables en 1891[12],[13].
Le nom de Layon
Onze communes de Maine-et-Loire portent la mention -sur-Layon : Aubigné, Beaulieu, Champ, Chaudefonds, Cléré, Concourson, Nueil, Passavant, Rablay, Saint-Georges et Les Verchers[10],[15].
Autres toponymes de la rivière[5] :
- rivière le Layon,
- ruisseau de Saint-Nicolas.
Formes anciennes du nom : Ladiacum fluvium en 1031, Fluviolus Ladio en 1055, Fluvium Are en 1040, Aeta en 1368, La rivière de Léon en 1540[6]. Le nom Layon a pour origine le vocable celtique Ara (Fluvius are vers 1040, Ara Fluvius au siècle suivant) ; la racine ar- désignant un cours d'eau[15].
Le nom de « Layon » peut se rapporter à trois domaines : la rivière, le relief et les vins.
Galerie
Notes
Sur le même sujet
Bibliographie
- Henri Oillic, L'Anjou. Loire, Aubance, Layon, Éditions du Petit Pavé (Brissac), 2009, 191 pages (ISBN 978-2-84712-210-7) (notice BnF no FRBNF42003764).
Notions de géographie
- Un affluent est un cours d'eau qui se jette dans un autre au débit plus important, au niveau d'un point de confluence. Exemple : La rivière du Jeu se jetant dans le Layon, la première est un affluent de la seconde.
- Un bassin-versant est l'ensemble du territoire dont les eaux se déversent dans le cours d'eau donné.
- Un point de confluence (ou confluent) est le lieu où se rejoignent plusieurs cours d'eau.
- Le qualificatif des rives (droite ou gauche) se dit en fonction du sens du courant. Par exemple les coteaux du Layon se trouvent sur sa rive droite, ou bien encore, Rochefort se trouve sur la rive gauche (Sud) de la Loire (courant Est Ouest).
Sources et annotations
- ↑ 84 km indiqué par Département de Maine et Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine et Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe (Angers), 2003, p. 20
84 km indiqué par l'Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Les cours d'eau (Layon), mars 2013
84 km indiqué par la Fédération de pêche de Maine-et-Loire, Rivières et plan d'eau (Layon), mars 2013
et pour une longueur totale de 90 km indiquée par ADES Sandre, Le Layon, mars 2013 - ↑ Mireille Rousselle-Touchard, Viticulture et agriculture de six communes de la Vallée du Layon, dans la revue géographique Norois n° 44, SFIL et Texier, 1964
- ↑ Gérard Cherbonnier (dir.), Mots et expressions des patois angevins : petit dictionnaire, Éd. du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2002 (4e édition, 1re en 1997), p. 54
- ↑ BDF49, La rivière le Layon [archive], mars 2010
- ↑ a b et c ADES Sandre, Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau, mars 2010
- ↑ a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 342-343
- ↑ Pierre Lervois, Le réseau hydrographique du Layon, dans Norois, n° 7, juillet-septembre 1955, p. 410-419
- ↑ Millet de la Turtaudière, Indicateur de Maine et Loire, t. 1er, Librairie de Cosnier et Lachèse (Angers), 1864, p. 62-65
- ↑ Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Territoires par bassin versant, avril 2013
- ↑ a et b IGN et BRGM, Géoportail - Cours du Layon, mars 2010
- ↑ Direction départementale de l'Équipement de Maine-et-Loire (CETE de l'Ouest – Laboratoire régional des Ponts et chaussées d'Angers), Atlas des zones inondables du Lys, octobre 2006
- ↑ a et b Jean-Jacques Chiron (avec Raymond Bois, Jean-Louis Fardeau et Gérard Tremblay), Saint-Aubin de Luigné au fil du temps : Histoires et paysages de la « perle du Layon », Éd. du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2023, p. 185-191
- ↑ a et b Ouest-France, Val-du-Layon. D'où vient le drôle de nom du Canal-de-Monsieur ?, 19 août 2018
- ↑ Ministère de la Culture, Canal du Layon dit de Monsieur (IA00033121), 1987-1990
- ↑ a et b Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 225-226