Usages ruraux et urbains de Maine-et-Loire en 1872 - FE à FO
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— Id. . . S'il s'agit d'une terre volante.
- M. L. — Saumur N.-O.
— Elles se partagent par moitié.
- M. L. — Seiches.
— Un tiers au sortant, qui doit les consommer sur place, et deux tiers à l'entrant qui a la charge de les recueillir toutes.
- M. L. — Angers S.-E., 22 ; Saumur N.-E.
V. Érussage et faines.
FIENTES. — Elles doivent être serrées au moins deux fois par an.
V. Prés.
- M. — Gorron.
FLEURS. — Le locataire d'un jardin ne peut détruire les fleurs et les plantes vivaces annuelles qu'il a trouvées sur le lieu.
- M. L. — Angers S.-E., 126.
FOINS. — Bottelage. — Il est à la charge de l'acheteur.
- M. L. — Cholet, 9.
— Consommation. — Elle se fait sur place. Le fermier ne peut ni vendre, ni enlever ses foins, pendant le cours et à la fin de son bail (1).
- M. L. — Angers N.-E., N.-O., S.-E., 44 ; Beaupréau, Chalonnes, 11 ; Champtoceaux, Chemillé, 9 ; Cholet, 18 ; Doué, Durtal, 83 ; St-Florent, 26 ; Gennes, St-Georges, 34 ; Louroux, 35 ; Montfaucon, Montrevault, Noyant, Ponts-de-Cé, 5 ; Segré, 10 ; Seiches, Vihiers.
- M. — Châteaugontier, 17 ; Laval, 10 ; Mayenne (arrt) (2).
- (2) Cependant, dans les cantons de Horps et de Lassay (sauf la dernière année), le fermier peut enlever ses foins. V. le sous-titre partage.
— Fauchage. — Le plus ras possible sous peine de dommages-intérêts.
- M. L. et M. — Tous les cantons.
— A faux courante.
- M. L. — Angers N.-E., Cholet, 16.
— Enlèvement des foins (dans les prairies communes).
— A l'époque fixée par les conseils municipaux ; ordinairement du 22 juillet au 1er mars.
- M. L. — Seiches.
— Epoque de la récolte des foins.
— Prés naturels.
— A la maturité, c'est-à-dire en pleine floraison.
- M. L. — Angers N.-O.
- M. — Laval, 23.
— Du 15 juin au 15 juillet.
- M. — Châteaugontier, 21 ; Mayenne (arrt) (1).
— Du 20 juin au 15 juillet.
- M. L. — Montrevault.
— Du 24 juin au 15 juillet.
- M. L. — Segré, 23 ; Vihiers.
— Du 20 juin au 30 juillet.
- M. L. — Champtoceaux.
— Du 15 juin au 1er septembre.
- M. L. — Briollay.
— Fin juin.
- M. L. — Angers N.-E.
(1) Sauf Villaines : du 20 juin au 24 juillet.
— Après le 1er juin.
- M. L. — Angers S.-E.
— A partir du 11 juin.
- M. L. — Chalonnes, 17.
— Avant le 1er août.
- M. L. — Durtal, 147 ; St-Georges, 10.
— Prés artificiels.
— Du 1er au 24 juin.
- M. L. — Briollay, Durtal, 142 ; Segré, 23 ; Vihiers, 22.
- M. — Ambrières, 21 ; Bais, 13 ; Châteaugontier, 21 ; Ernée, 20.
— Du 10 mai au 24 juin.
- M. — Villaines.
— Vers le 15 mai.
- M. L. — Angers N.-E.
— Partage des foins entre le sortant et l'entrant.
— Naturels.
— Dans l'année de sa sortie, le fermier peut consommer, pour faire les travaux de ses dernières semailles, 200 kilos de foins naturels par hectare semé en blé d'hiver : ce foin est toujours prélevé dans une seule prairie choisie par lui.
- M. L. — Durtal, 152 (100 k. au lieu de 200).
- M. — Châteaugontier, 37 ; Laval, 38 (1).
— Le sortant a droit défaire consommer :
— Le quart des foins naturels.
- M. L. — Doué, Segré, 40 (2).
- (1) A défaut d'un local suffisant pour contenir sa part, le sortant en fait une meule qui reste à sa disposition, mais sans pouvoir emporter ce qu'il n'aurait pas consommé.
- (2) Pris aussi dans une seule prairie.
— Le tiers (1).
- M. L. — Angers N.-E., N.-O., S.-E., 16 ; Beaupréau, Briollay (2), Chalonnes, 30 ; Châteauneuf, Chemillé, St-Florent, 28 ; Gennes, Louroux, 36 ; Ponts-de-Cé, 23 ; Thouarcé (3).
— Le dixième.
- M. — Gorron, 46.
— Si la sortie a lieu à la Toussaint, le sortant prend un tiers des foins naturels ; si elle a lieu à la Saint-Georges, il peut consommer la totalité.
- M. L. — Champtoceaux, Montrevault, Vihiers, 38.
— La totalité est à l'entrant.
- M. L. — Longué, 6.
— Le fermier sortant ne peut, dans l'année de sa sortie, faire consommer que la quantité de foin et de paille nécessaire pour nourrir convenablement ses bestiaux ; les foins et pailles restant au moment de la sortie, lui sont payés à dire d'experts.
- M. — Landivy, Laval, 67.
— Il peut. faire consommer le foin qu'il a coupé, mais il ne peut vendre ni enlever la portion restant le jour de la sortie.
- M. L. — St-Georges, 36.
— Quand les fourrages de l'année précédente sont entièrement consommés, l'entrant doit, sur ceux de l'année, en fournir en quantité suffisante pour la nourriture et la litière des bestiaux du sortant.
- M. L. — Beaufort.
- (1) Pris dans les prés bons ou mauvais.
- (2) Si le sortant tait des ensemencés la dernière année ; sinon, la totalité est à l'entrant.
- (3) Il laisse à l'entrant les deux tiers des foins engrangés (V. trêfles et luzernes).
— La dernière récolte est laissée sur la ferme, mais l'entrant en paie la valeur.
- M. — Ernée, 33.
— Le sortant n'est tenu de laisser ni foins ni pailles.
- M. L. — Durtal, 153 (l'entrant au 25 avril).
- M. — Ambrières (1), 33 ; Horps, 50 (1) ; Mayenne, 45 (1).
— Il n'est tenu d'en laisser à sa sortie que s'il en a trouvé à son entrée, — et la même quantité.
- M. — Couptrain, 72 ; Lassay, 20 ; Pré-en-Pail, 24 ; Villaines, 28.
— Le partage se fait dans chaque pré.
- M. L. — Beaupréau, Chemillé.
— La division est faite par l'entrant et le choix est laissé au sortant.
- M. L. — Chemillé, 35 ; Segré, 41.
- M. — Châteaugontier, 37 ; Laval, 38.
— Foins artificiels (2) (Dernière année).
— Le sortant peut consommer, verte ou sèche, la moitié de la première coupe de tous les prés artificiels de quelque âge qu'elles soient. L'autre moitié est mise en foin et reste sur le lieu. Il jouit des regains de tous les prés artificiels ou naturels (3).
- M. L. — Chemillé, 75 ; Segré, 41 (4).
- M. — Châteaugontier (5), Laval, 38.
- (1) S'il en laisse, n'entrant ne lui doit rien, — car, pour lui, ils remplacent le fumier qu'ils auraient produit. II est même défendu au sortant d'en mésuser ou de les enlever en vue d'en priver l'entrant.
- (2) Beaucoup de cantons, et notamment ceux de l'arrt de Mayenne, n'ont pas d'usages spéciaux pour les foins artificiels ; il faut donc se reporter à ceux des foins naturels.
- (3) V. Ci-dessus le partage, la division et le choix applicables.
- (4) Si plus du sixième des terres arables se trouve en prés artificiels, le sortant jouit du surplus en totalité.
- (5) Néanmoins si le sortant laisse grainer les coupages, il partage les graines par moitié avec l'entrant.
— La totalité est au sortant.
- M. L. — Angers N.-O. (1), Chalonnes, 30 ; St-Georges, 37 (2) ; Louroux, 40 (2).
— Un tiers au sortant, deux tiers à l'entrant.
- M. L. — Angers N.-E., S.-E., Briollay, St-Florent, 28.
— Première coupe au sortant, deuxième à l'entrant.
- M. L. — Beaufort, Longué, 7.
— Il en laisse à sa sortie autant qu'il en a trouvé à son entrée.
- M. L. — Montreuil-Bellay.
— Le sortant peut faire pacager et non couper le regain des prés naturels et artificiels.
- M. L. — Ponts-de-Cé.
— Le sortant a le droit de faire consommer tous fourrages verts et le tiers des fourrages secs (les premières coupes de sainfoin, de luzerne et de trèfle sont comprises sous cette dénomination).
- M. L. — Thouarcé, r. d. (3).
— Travaux de la récolte des foins (répartition entre le sortant et l'entrant).
— Chacun fait les travaux que nécessite sa part de fourrages.
- M. L. — Angers N.-E., S.-E., Beaufort, Briollay.
— Chacun fauche, fane et engrange sa part. . . mais le charroi de la totalité est fait par le sortant.
- M. L. — Angers N.-O., Louroux, 37 ; Segré, 42 ; Thouarcé.
- (1) A L'exception des luzernes qui sont considérées comme foins naturels.
- (2) Mais il ne peut vendre ceux qui resteraient en nature au 1er novembre.
- (3) Sur la rive gauche, même règle, excepté la parenthèse.
— Même règle, sauf un point. Le sortant seul met la totalité en grange ou en barge.
- M. L. — St-Georges, 35.
- M. — Châteaugontier, 39.
— Tous les travaux sont exécutés par le sortant.
- M. L.— Beaupréau, Chalonnes, 31 (1) ; St-Florent, 27 ; Vihiers, 40.
- M. — Laval, 41 (2).
— Même usage, mais l'entrant aide le sortant.
- M. L. — Chemillé, 36 ; Ponts-de-Cé, 26.
— Dans les grandes cultures, tous les travaux sont exécutés par l'entrant, à l'exception du charroi, laissé au sortant.
- M. L. — Ponts-de-Cé, 24.
— Même règle, sauf pour l'embargement que chacun fait pour sa part.
- M. L. — Durtal, 152.
— Tous les travaux, même le charroi à la ferme, sont à la charge de l'entrant.
- M. L. — Beaufort, Longue, 6 ; Noyant, Seiches.
— L'engrangement est fait par l'entrant.
- M. L. — Montrevault, 20.
— La coupe des prés artificiels est faite par l'entrant.
- M. L. — Baugé.
— Vente du foin. — Au cent (50 kilos) ou au mille (500 kilos). Au cent, on donne en sus 2 kilos, et au mille, 20 kilos.
- M. L. — Cholet, 9.
(1) En compensation, il jouit du pacage jusqu'au 1er novembre.
(2) . . id . . Les gerbes de sa dernière récolte, après sa sortie, sont voiturées par l'entrant (usage suivi dans les cantons où le sortant coupe, engrange et transporte la totalité des foins).
— A la charretée. — V. Mesures.
V. Prés et les différents fourrages.
FOIRES et marchés (col. part.). — Conduite des bestiaux.
— Les frais de conduite sont à la charge exclusive du colon.
- M. L. et M. — Tous les cantons.
— Droits de péage. — Ils sont supportés par moitié.
- M. L. — Angers N.-O., Briollay, Chemillé, 82 ; Durtal, 23 ; St-Florent, 37 ; Segré, 79, Vihiers, 69.
- M. — Châteaugontier, 69, Laval, 82 ; Mayenne (arrt).
— Ils sont à la charge du colon seul.
- M. L. — Angers N.-E., Louroux, 72.
FORGE. — Il faut laisser entre la forge et le mur voisin un intervalle vide de 16 centimètres et demi, puis construire un contre-mur de 0m 33 d'épaisseur.
- M. L. — Baugé (1), Durtal, 60 ; Louroux, 96.
— Il suffit d'élever un contre-mur en brique à hauteur du foyer ou d'appliquer une plaque métallique.
- M. L. — Beaupréau, Saumur Sud.
— On laisse seulement un espace vide de 0m 33, si on n'aime mieux élever un contre-mur de 0m 50 d'épaisseur.
- M. L. — Gennes.
(1) L'espace vide n'est pas exigé s'il s'agit d'un petit four de maison privée ou d'un fourneau de cuisine.
FOSSÉS. — C. C. art. 666. « Tous fossés entre deux héritages sont présumés mitoyens s'il n'y a titre ou marque du contraire.
— 667. Il y a marque de non-mitoyenneté lorsque la levée ou le rejet de la terre se trouve d'un côté seulement du fossé.
— 668. Le fossé est censé appartenir exclusivement à celui du côté duquel le rejet se trouve.
— 669. Le fossé mitoyen doit être entretenu à frais commun. »
— Bornage (par). V. ce mot.
— Curage à vieux fonds et vieux bords.
— Le fermier doit le faire au moins une fois dans le cours d'un bail de neuf ans (1).
- M. L. — Montreuil-Bellay.
— Lors de la coupe du bois émondable du taillis et de la réparation des haies; plus souvent même s'il en est besoin.
- M. L. et M. — Tous les cantons.
— Epoque (2). — Avant le 10 avril. — M. L. — Seiches.
— Avant le 15 mars. — M. — Mayenne.
— Avant le 30 avril. — M. — Couptrain.
— Frais. — Il se fait à frais communs par les fermiers riverains, et les terres ou détritus se partagent par moitié.
- M. L. — Angers S.-E., 81.
- (1) S'il n'y a pas de bois, de haies on de taillis près le fossé, il se répare tous les neuf ans. — M. L. — Gennes.
- (2) Aux époques fixées pour l'émondage et la coupe des taillis — Tous les cantons.
— Terres en provenant. — On s'en sert à réparer les brèches faites aux lits ou lisières, et le surplus est employé en compost (V. ce mot). On en augmente la masse des engrais. V. Prairies.
- M. L. et M. — Tous les cantons.
— Inclinaison des fossés.
— 45 degrés.
- M. L. et M. — Tous les cantons (1).
— Largeur des fossés (sans distinction de leur usage ou de leur emplacement.)
— 0m,84. — M. L. — Chemillé.
— 1m d'ouverture. — M. L. — Ponts-de-Cé, 4 ; Vihiers.
— 1m,30. — M. L. — Angers S.-E., 78.
— 1m,33. — M. L. — Angers N.-O.
— 1m,50. — M. L. — Châteauneuf.
— 1m,66. — M. L. — St-Georges (2).
— Assainissement (fossés d').
— 1m 50. — M. L. — St-Florent, 57.
— Bois (fossés des).
— 1m 33. — M. L. — Chalonnes, 8 ; Segré, 7.
— 1m 50. — M. L. — Châteauneuf.
— Clôture des cours (fossés de).
— 1m. — M. L. — St-Florent, 57.
— Écoulement (fossés d').
— 1m. — M. L. — St-Florent.
- (1) Nous constatons cependant que, dans le canton de Durtal, l'inclinaison est de 50 degrés.
- (2) Y compris la sabottée. V. ce mot.
Livre. Dictionnaire des usages ruraux et urbains pour tous les cantons du ressort de la Cour d'appel d'Angers (Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe) : avec le texte des lois les plus usuelles. Maine-et-Loire et Mayenne, par Anatole-Édouard Robert et Eugène Gasté (avocats), E. Barassé (Angers), 1872.
- • Lecture préliminaire.
- • Dictionnaire AA à AS (abattage à assolement).
- • Dictionnaire AS à BA (assurances à bail).
- • Dictionnaire BA à BAI (bail à bail).
- • Dictionnaire BAI à BE (bail à betteraves).
- • Dictionnaire BE à CH (beurre à chanvre).
- • Dictionnaire CH à CH (chapeau à choux).
- • Dictionnaire CH à CO (choux à congé).
- • Dictionnaire CO à CO (congé à corps).
- • Dictionnaire CO à DO (coupage à domestique).
- • Dictionnaire DO à DO (domestique).
- • Dictionnaire DO à EL (domestique à élagage).
- • Dictionnaire EL à EN (élagage à ensemencés).
- • Dictionnaire EN à FE (ensemencés à feuilles).
- • Dictionnaire FE à FO (feuilles à fossés).
- • Dictionnaire FO à GA (fossés à gages).
- • Dictionnaire GA à HA (gages à haies).
- • Dictionnaire HA à JO (haies à journée).
- • Dictionnaire LA à MA (labours à maisons).
- • Dictionnaire MA à NA (maisons à navets).
- • Dictionnaire NA à PE (navets à pépinière).
- • Dictionnaire PE à PO (pépinière à pommes de terre).
- • Dictionnaire PO à PR (porcs à prestations).
- • Dictionnaire PR à RE (prestations à réparations).
- • Dictionnaire RE à SE (réparations à semences).
- • Dictionnaire SE à TE (semences à terres).
- • Dictionnaire TE à VE (terres à vendanges).
- • Dictionnaire VE à VI (vendanges à vignes).
- • Dictionnaire VI à VO (vignes à volailles).
Voir aussi exposition quinquennale Agricole, industrielle et artistique d'Angers (1858).
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